samedi 12 septembre 2009

Une semaine de grippe

Il y a une semaine, dans la nuit de samedi à dimanche, j'ai commencé à avoir les symptômes de ce qui ressemble à la grippe : forte fièvre (39°C alors qu'en général la nuit je suis plutôt en hypothermie à 36°C, voire au dessous), maux de tête, nez qui coule, courbatures, toux. J'ai appelé le médecin des Urgences médicales de Paris (UMP, si si, voyez www.ump.fr...) et il a diagnostiqué une grippe A probable. Première info intéressante : maintenant, dans les cas courants on ne fait plus de test pour savoir savoir si c'est une grippe A ou une grippe saisonnière.

Muni de mon ordonnance, j'ai donc cherché une pharmacie ouverte (je suis allé finalement à celle de la Place de Clichy qui est ouverte 24h/24 7j/7) et j'avais pris soin de porter un joli masque, de ceux que j'avais achetés quand on a commencé à parler de grippe aviaire à l'époque, il y a deux ans. Deuxième remarque : quand on porte le masque, les gens ne vous regarde pas comme un malade à fuir mais comme un fou ou un extraterrestre.
J'ai donc acheté du paracétamol et du tamiflu ; le medecin m'a expliqué qu'il ne m'en donnait que parce que j'avais de l'asthme et qu'il ne voulait pas prendre de risque.

Les jours suivants... un vrai bonheur : nuits difficiles (à certains moments je grelotais malgré les 25°C dans l'appartement, à d'autre moment je crevais de chaud), fièvre (39° pendant presque 3 jours), courbatures, maux de tête, toux, enfin tous les symptomes. Ca a commencé à se calmer au bout de 3 jours et demi (mercredi) et la tempé est repassé au dessous de 37°C mais j'avais encore la toux et le nez qui coulait. Bien sûr j'ai fait une crise d'asthme jeudi, ça n'aurait été pas drôle sinon.
Enfin depuis hier tout est OK sauf le nez qui coule encore et surtout une grande fatigue. La reprise du travail lundi risque d'être un peu pénible et je vais devoir m'aider d'un peu de vitamine C pour tenir le choc les premiers jours.

Au final, c'est une bonne grippe, bien crevante, mais (pour ce que j'en ai ressenti) pas pire qu'une autre. J'aurais bien aimé être sûr que c'était la grippe A, de façon être vraiment débarassé... Par contre, je n'arrive pas à savoir qui me l'a refilée (si je le trouve celui-là... non je rigole !). La journée qui a précédé les premiers symptomes, j'étais à Disney avec des amis, et même si les deux médecins que j'ai vus sont partagé sur la durée d'incubation, ça leur paraît trop court.
Après tout ça, lundi retour au bureau. Le plus pénible dans cette histoire, c'est que ça m'est arrivé pendant mes derniers jours de vacances, j'ai toujours de la chance moi !

samedi 5 septembre 2009

De retour à Paris - une histoire de lamaneur

Après avoir passé une semaine et demi sur l'île bretonne sur laquelle ma famille a une maison, me voilà de retour à Paris. Il me reste une semaine encore de vacances et je compte bien en profiter.
Certains amis m'ont fait remarquer que j'aurais pu rester en Bretagne. Effectivement, j'aime beaucoup cette maison et il est arrivé, pendant des années, que j'y reste seul une fois tout le monde parti. Mais peut-être que mon caractère solitaire s'atténue, mais en tout cas, après le départ de mes parents, de mes amis, le bar fermé et les rues de l'île vides, je me suis senti moi-même vide. Donc retour à Paris, d'autant que j'apprécie toujours autant de profiter un peu de mon appartement.

Un mot encore sur ces vacances. Pendant des années, dans le port de cette île, j'ai été lamaneur. Ça a occupé une grande partie des années de mon adolescence, puis j'ai parfois fait des remplacements de matelots à bord des "passeurs", les navettes qui font la liaison avec le continent. A l'époque j'étais timide et réservé, et trouver ma place parmi les marins ça m'avait permis de sortir de ma coquille, et aussi d'être "quelqu'un" : les bateaux à passagers qui desservent l'île étaient petits à l'époque et ils se passaient très bien de lamaneur en général, mais toute l'île me connaissait et les équipages avaient finis par prendre l'habitude de compter sur moi tous les jours de mi-juillet à fin aout et ça a duré jusque vers 1998...
Encore maintenant, il ne se passe pas une journée quand je suis là-bas sans que j'aille au port, prendre une garde ou deux, saluer les équipages que je connais, voir comment les choses se passent et dire bonjour aux plaisanciers du port dont certains sont aussi des amis. De tout ce que j'ai fait dans ma vie, ce port est ce qui reste de plus constant et régulier... c'est peut-être curieux qu'à 35 ans je fasse encore quelque chose que j'ai commencé à 11 ans (prendre les amarres) mais ça a vraiment de l'importance pour moi, et mes vacances ne seraient pas complètes si je ne le faisais pas. J'ai des millions de souvenirs dans ce port et peut-être que, en continuant à y aller, c'est une façon de les faire revivre.