dimanche 16 décembre 2012

Aujourd'hui, j'ai manifesté pour la première fois

Aujourd'hui, j'ai manifesté pour la première fois. Ça ne m'était jamais arrivé, parce que jusqu'à aujourd'hui je n'avais jamais trouvé de vraie cause qui me motive pour manifester.

Mais aujourd'hui, ça valait vraiment la peine. Les opposants aux mariage pour tous nous agressent de leur flot vomitif et haineux, alors que ce projet de loi est une avancée réelle pour l'égalité. Et en plus, pour leurs petites vies traditionnelles, cela ne changera rien... il s'agit donc d'un rejet uniquement motivé par la haine des gays-bi-trans et le rejet de l'évolution de la société.

Il fallait aussi montrer à la Gauche que les partisans de ce projets de loi se mobilisent et son nombreux. Qu'on veut le mariage, l'adoption, mais aussi la PMA, et qu'il n'est pas question d'un projet de loi au rabais qui fasse juste le minimum.


Et donc pour la première fois de ma vie j'ai manifesté. Soyons clair,  je n'étais vraiment pas content d'avoir à manifester. Tout ceci tombe tellement sous le sens. Pourquoi avoir à manifester pour l'égalité, alors que c'est un droit et un des fondements de la République ?


Ceci dit, il le fallait. Alors, on est allé manifester. Et vraiment, je n'ai pas regretté d'être venu. D'abord, cette foule. 150 000 d'après les organisateurs, 60 000 d'après la police. En fait le chiffre précis, on s'en fout ! On était vraiment nombreux et pendant que les premiers arrivaient à Luxembourg, les derniers étaient encore à Bastille !
Il y avait plein de familles, des gens de tous les âges, des gays, des hétéros, des bis. Et c'est ça qui compte vraiment : que cette égalité ne soit pas demandée seulement par ceux qui sont concernés, mais aussi par les hétéros et tous ceux qui croient que la France est un pays d'égalité. Que cela soit une question de principe, et non plus une demande d'une partie de la population.

Et sur ce point, cette manifestation m'a convaincu que c'était gagné.

Et d'ailleurs, tout à l'heure j'ai eu ma mère au téléphone. Elle m'a dit simplement qu'elle marcherait avec nous à la prochaine manifestation (j'en suis vraiment très ému).

Je suis presque impatient de cette prochaine manifestation (le 27 janvier), en fait. Je suis persuadé que, encore plus nombreux, avec nos familles, nos amis, nos alliés, nous montrerons notre motivation au gouvernement pour obtenir cette égalité que nous exigeons ; ce sera encore une occasion pour montrer à ceux qui nous refusent l'égalité que l'homophobie ne passera pas.

jeudi 29 novembre 2012

Deux "petits amoureux"

Dans le RER ce soir une femme en face de moi racontait à sa voisine que son fils, à l'école maternelle, avait un "petit amoureux". J'ai écouté discrètement cette conversation intéressante.

Ce qui était frappant, c'est que la mère, clairement, s'en fichait totalement que ce soit d'un autre gamin que son fils soit amoureux. Elle était surtout attendrie comme on peut l'être quand un gamin de 5 ans parle de sa première amourette.

Également, la mère racontait que l'instituteur avait été gêné par ça et de toute évidence ne savait pas trop comment se comporter, jusqu'à ce qu'il comprenne que les parents des deux gamins s'en fichaient éperdument. La mère le critiquait d'ailleurs d'attacher de l'importance à une amourette d'enfant de cet âge là.

Il y avait un contraste réel entre la mère et sa voisine de train/collègue/copine qui écoutait l'histoire. La voisine en question semblait être un océan de clichés et posait des question stupides comme "mais alors, ton fils il n'aime pas le bleu ? il joue à la poupée ?" ce qui d'ailleurs agaçait un peu la mère. La voisine également minimisait l'histoire avec des remarques comme "oh si ça se trouve y sont pas amoureux", ce à quoi la mère répondait "oh, ils sont amoureux comme des enfants de 5 ans, mais ils se font des ptits bisous".

Cette petite histoire, pour moi, est représentative de notre époque.
D'un côté la plupart des gens qui simplement s'en fichent qu'on tombe amoureux de quelqu'un du même sexe ou d'un sexe différent.
Et de l'autre, les gens qui restent avec des clichés comme "attiré par des garçons = aime le rose" ou "de toute façon ce ne peut pas être sérieux" ou encore "deux petits garçons amoureux, c'est gênant". J'aimais bien la réaction de la mère qui, simplement, s'en fichait et racontait tout ça avec une immense tendresse. J'espère que, bientôt, tout le monde réagira comme ça. Mais nous avons encore du chemin à faire.

mardi 20 novembre 2012

Je ne suis pas un militant

Je ne suis pas un militant, je n'ai jamais aimé l'être. Peut-être parce que je ne suis pas très courageux, ou peut-être parce je ne trouve pas de cause qui justifie que j'y mette mes tripes. Mais en tout cas je ne le suis pas. Même, je n'aime pas parler de politique parce que c'est un sujet pour lequel il est difficile de garder la tête froide et de débattre calmement. Je suis plutôt du genre à faire des bisous et des câlins pour résoudre les problèmes (si si promis, ça aide bien).

Mais j'ai toujours dit qu'il y a un sujet pour lequel je pourrais un jour me transformer en militant et sortir de ma réserve. Un seul sujet. L'homophobie.

J'ai la chance de vivre mon homosexualité sans problème. De mon boulot à mes amis, de ma famille à la paroisse protestante dont je suis membre, tout mon entourage le sait et s'en fiche que je sois gay. Mes parents et mes soeurs sont mes plus grands fans, et quoi que je fasse, à leurs yeux c'est bien. Mon coming-out n'a pas été un moment facile pour mes parents, mais voilà je suis leur fils et ils m'aiment, et ils aiment tout ce que je fait et tout ce que je suis, et s'engueulent avec toute personne qui, en leur présence, manifeste le moindre soupçon d'homophobie (ça a été chaud avec certains de mes oncles et tantes, d'ailleurs).

L'autre jour j'ai parlé avec ma mère. Elle est une spécialiste de l'histoire du droit du mariage, excusez du peu, et pendant des années je l'ai entendu dire que le mariage c'était un homme et une femme, point. Le jour où elle a su que j'étais gay, imaginez à quel point elle a eu mal pour moi de ses propos et de comment ils m'avaient blessé. Et elle s'en veut encore. Dimanche donc, j'ai parlé avec ma mère. De sa position sur le mariage. On n'en avait jamais reparlé depuis au moins 10 ans. Et là elle m'a dit "pour les hétéros cela ne changera rien. Et pour les homos cela donnera l'égalité. Donc je suis pour le mariage pour tous. Et je ne comprends pas ceux qui manifestent contre : qu'est ce que ça va bien changer pour eux ?!". I love my Mum. Quant à mon père, depuis toujours, ce vieux post-soixante-huitard dit "je suis pour tout ce qui va dans le sens de l'égalité". I love my Dad.

Je m'égare, je ne voulais pas parler autant de mes parents à la base mais c'est la faute de ThyHee.

Donc, j'ai la chance d'être un gay qui ne subit pas l'homophobie. Ceci dit, c'est le cas aujourd'hui mais ça n'a pas été le cas avant. Les brimades au collège et au lycée parce que j'étais maniéré, j'y ai eu droit. Les insultes aussi "tapette", "tarlouze" je connais. L'envie de se suicider, le sentiment d'être perdu et seul, je sais ce que c'est.
Alors l'homophobie et ses manifestations me remuent les tripes. Ca me touche au plus profond de moi. Le fait même d'écrire cela me le fait revivre et me fait pleurer.
Et quand je vois et j'entends tous ces gens vomir sur nous, déverser leur haine, juste parce que je suis (un peu) différent d'eux, ça me bouleverse. Ca me rappelle des temps que j'aurais préféré oublier. Ces connards me font pleurer, m'empêchent de dormir et me retournent le coeur.

Mais... ils n'ont pas gagné. Même, ils ont déjà perdu. Parce que de toute façon cette loi passera. Parce que, grâce à ces connards qui vomissent sur nous, tous les gays qui pensaient que nous étions totalement intégrés dans la société se rendent compte que c'est une erreur, que rien n'est gagné, et que nos droits on devra rester vigilants pour les garder ; que l'homophobie existe encore et qu'elle est puissante, avec des soutiens.
Ces connards homophobes ont déjà perdu, parce qu'aujourd'hui des voix, parmi toute la société civile et même religieuse, commencent à s'élever contre ce déferlement de haine. Parce que même ceux qui étaient favorables au mariage pour tous mais s'en fichaient du débat, on commence à les entendre.

Je ne suis pas un militant, je n'ai jamais aimé l'être. Ah si. Là aujourd'hui je suis un militant. Un militant du mariage pour tous. On va gagner, et on va gagner ensemble. Et jusque là, on ne lâchera pas.




mardi 4 septembre 2012

60 000 tweets

Voilà c'est le 60 000ème tweet. Le premier que j'ai écrit date de mai 2009...
60 000 tweets dont :
- beaucoup de bonjour, de hello, et de bisous
- plein de hugs ("je suis le grand nounours qui fait des calins")
- les salutations noctambules "Je vous aime et je vous embrasse (c'est une citation, savez vous de qui ?)
- un certain nombre de tweets pornos avant que je déménage les interactions de mon tumblr sur un autre compte Twitter
- de l'informatique
- des transports en commun
- le quotidien.
Mais au delà des tweets proprement dits, il y a aussi tous l'aspect humain. Les rencontres que j'ai pu faire grâce à Twitter. Des potes, mais aussi de vrais amis. De ceux sur qui on peut compter. Quelques aventures, et une très belle histoire aussi, un an avec mon loulou avant qu'il ne parte loin. Les apéros, les soirées, les fêtes...

Alors, qu'on ne me dise pas que Twitter c'est du virtuel et du superficiel. Ceux qui écrivent ça sont ceux qui ne s'en servent pas, ou qui n'essayent pas d’interagir avec les gens.
Pour ma part, je pense que j'ai eu de la chance. J'aurais pu tomber sur de mauvaises personnes, ou bien passer sur Twitter et ne pas rester. Heureusement, cela n'a pas été le cas.
Merci mes followings, merci mes followers :)

samedi 25 août 2012

Voyage à Montréal : un peu d'émotion et de chouettes vacances (partie 2)

C'est presque la fin de mes vacances d'août, et je me rends compte que je n'ai toujours pas écrit mon 2ème billet sur mes vacances de juillet à Montréal (si vous voulez lire la 1ère partie, c'est ici).

Avant ce voyage, j'étais déjà venu plusieurs fois à Montréal, à différentes saisons, mais pour le travail. A chaque fois je repartais aussi vite que j'étais arrivé, sans prendre le temps de visiter, et en logeant dans un hôtel en banlieue, à Boucherville. Donc, en ce qui concerne le centre ville, j'avais tout à découvrir.


Pendant ces 6 jours passés avec le loulou, nous avons vraiment beaucoup marché. Il m'a fait découvrir le centre, la rue Sainte Catherine et le Village, découvrir la vue depuis le Mont-Royal. Nous avons aussi flâné dans les parcs, rencontrés les amis du loulou, mais aussi regardé un des feux d'artifice du samedi sur le Saint Laurent, et passé du temps à un festival sur l'Ile Sainte Hélène au parc Jean Drapeau. Pas mal de shopping (de magasinage !) aussi (je me suis acheté deux paires de Converse superbes).

C'était vraiment une bonne semaine. J'ai apprécié la ville, les gens, l'ambiance. Mais on a beau être dans une province francophone du Canada, c'est un monde vraiment différent du nôtre.


La première chose qui m'a frappé, c'est que c'est une ville très aérée. Pas de constructions massives, des immeubles de deux étages et beaucoup d'espaces verts. Il y a de la place pour bouger et des grandes avenues. Le métro a peu de lignes mais son fonctionnement est similaire à celui de Paris ; le matériel roulant est même assez proche. Beaucoup de bus, et on se déplace donc facilement.

Le deuxième point, c'est l'anglais. Il ne faut pas croire que Montréal est une ville francophone ; c'est une ville bilingue. Montréal Ouest parle anglais principalement, et Montréal Est parle français principalement. Mais la plupart des commerces vous accueillent dans la langue que vous parlez, ce qui est agréable. L'accueil est souvent délicieux, d'autant que les serveurs sont toujours payés au pourboire, ce qui les incite à prendre soin du client. Mais je ne pensais pas que la place de l'anglais était aussi importante.

Un point très surprenant concerne la démographie. En France et dans les ville (en particulier à Paris), il y a beaucoup de familles et d'enfants. On en voit partout et c'est pour nous normal. A Montréal, cherchez les dans la rue : en fait, il y en a, mais il faut les chercher pour les voir. La tranche des 40 ans et plus est sur-représentée, il y a aussi des étudiants, mais on a l'impression que certaines tranches d'âge ont tout simplement disparu. Dans le Village qui tient lieu de quartier gay, c'est marquant, aussi. Où sont passés les minets ?!!

La ville est belle, elle est accueillante, comme les Québécois ; elle est ouverte, et de toute évidence tolérante. Il y a plein de festivals, d'expositions, en été et on ne s'y ennuie pas ; en plus, ce n'est pas très cher voire gratuit. C'est une ville portuaire aussi, et j'aime tellement les ports...


Mais pour autant, je ne pense pas que j'aimerais vivre à Montréal. Attention, j'ai vraiment aimé mon séjour, ces visites et le temps que j'y ai passé et même, j'aimerais bien revenir et visiter un peu plus les environs. Mais je ne pense pas que ce serait une ville où j'aimerais vivre à l'année : c'est calme, voire indolent, alors que j'aime la foule, le monde, ce qui bouge. Les festivals estivaux semblent être là pour bouger la ville et cela marche bien, mais combien cela doit être calme en hiver ! Et les gens sont très gentils, mais il ne faut pas les bousculer...

Il y a quelques années, mon employeur m'avait proposé une mutation à Montréal, que j'avais refusée. J'ai vraiment apprécié ce voyage, mais il m'a aussi donné l'occasion de confirmer que j'avais fait le bon choix en refusant de venir vivre à Montréal. Simplement, je pense que je m'y serais ennuyé.


Dans quelques mois je vais devoir y revenir comme avant pour le travail. Cette fois-ci, je vais essayer de prendre le temps de trainer en ville, et ne pas me prendre un hôtel en banlieue. De plus, j'aimerais bien revenir en vacances pour découvrir un peu plus les environs et l'extérieur de Montréal. On verra si j'ai des occasions ou des raisons de revenir, et si je n'en ai pas, je les créerai.

dimanche 22 juillet 2012

Voyage à Montréal : un peu d'émotion et de chouettes vacances (partie 1)

Je suis allé passer quelques jours à Montréal. C'était prévu depuis avril, je suis allé voir mon ex, le loulou, qui était donc parti pour vivre là bas. Pour éviter d'être trop long, je coupe mon article en deux : cette partie-ci sur les émotions qu'on provoqué chez moi ces retrouvailles, et le second sur la ville de Montréal en elle-même.


Quand le loulou est parti vivre à Montréal il y a un an, nous avions décidé que je viendrais le voir. Mais en fait, je n'étais pas vraiment sûr que cela aurait lieu. Je vis toujours très mal les ruptures et je savais que pour celle là cela allait être difficile à vivre autant que les précédentes, voire plus encore. Alors, aller le voir et risquer de raviver ces blessures, je n'étais pas sûr que ce serait une bonne idée.
Et puis, après avoir passé pas mal de mois, nous en avons reparlé, il avait envie que je vienne et je me suis rendu compte que j'avais envie d'aller le voir. Deux rendez-vous sur Skype nous ont permis de fixer les dates, puis de choisir un hôtel.

J'ai vraiment été content de le retrouver, en fait. Cela m'a fait plaisir. Deux bavards qui se retrouvent : nous avons beaucoup parlé (beaucoup beaucoup beaucoup). De ce que nous avions vécu pendant l'année, de nos amis, de nos familles, de nos vies. Il m'a montré sa ville et me l'a fait vraiment aimé. Nous avons tellement marché que mes pieds, 5 jours après mon retour, me font encore mal !


Comme je m'y attendais, ces retrouvailles m'ont beaucoup ému. Je suis quelqu'un d’extrêmement émotif, alors faire un hug au mec que j'avais aimé pendant un an, ça m'a quand même fait quelque chose.

J'étais ému tout d'abord parce qu'une semaine à côté de lui m'a ramené à un "comme avant" qui n'est cependant que l'illusion de ce que nous avons connu quand nous étions tous les deux. Mais moi qui suis nostalgique, je me suis retrouvé très vite projeté un an en arrière dans de cette violente nostalgie des moments heureux partagés ensemble.

J'étais ému aussi parce qu'il m'avait manqué et que j'étais content de l'avoir retrouvé. Il ne s'agissait pas de sentiments qui maintenant n'existent plus, mais parce que le loulou, tout en étant mon ex, reste quelqu'un dont je suis proche et qui me manque quand il n'est pas là. Je suis de ceux qui n'aiment pas s'éloigner des gens qu'ils apprécient, et je reste toujours proche de mes ex. Je connais ses qualités et ses défauts et je les ai appréciés, et ce n'est pas parce que nous avons rompu que les qualités qui me plaisaient chez lui ont disparu.

Bon, je parle d'émotions, mais je n'ai pas pleuré hein ! enfin si quand même, dans le taxi vers l’aéroport de Montréal en repartant, comme quand je vais voir mes amis proches et que je rentre, triste et ému après un bon moment (oui je suis TRÈS émotif). Ce qui compte, c'est que malgré la séparation, la distance entre nous et nos vies tellement différentes, nous continuions à bien nous entendre et à apprécier le temps ensemble. Pour le coup, c'était vraiment réussi.

mardi 12 juin 2012

En deux ans

Je vais vous dire un secret : je ne me rappelle jamais des dates. Tout le monde dans mon entourage pense que j'ai une très bonne mémoire des dates, mais c'est faux. En fait, je profite de ce que je mets beaucoup de choses de ma vie par écrit : notes prises à la volées, mentions dans mon agenda, factures, toutes les traces écrites que je conserve, etc, et de ma capacité à vite retrouver ce que je cherche là dedans. Et donc, au final je peux dire "il y a deux ans le même jour j'étais en train de faire ceci". Une fois que j'ai cherché la même information deux fois, je m'en rappelle définitivement.

Il y a deux ans le même jour donc, c'était le début de ma relation avec le loulou. Déjà deux ans. Je repensais ce soir à tout ce qui avait changé dans ma vie en deux ans... tant de choses. J'ai écrit plusieurs articles sur le loulou et son départ... pas besoin d'en reparler plus, juste pour dire que c'était une année merveilleuse alors que je m'étais persuadé jusque là que rester célibataire était ma fatalité. Puis son départ, cette peine, mon célibat. Dans les douze derniers mois, plusieurs garçons ont croisé ma vie mais jamais ça n'a pu marcher, pour plein de raisons, mais notamment parce que moi qui suit extrêmement sédentaire j'ai tendance à être attiré par les garçons qui eux ne savent pas rester en place. Alors bon, je suis célibataire ; bah tant pis, au moins comme ça je n'ai pas à subir la peur d'une rupture ou la rupture elle même.

D'autres choses ont changé en deux ans. Un autre patron, des nouvelles responsabilités... moins de boulot associatif aussi. A force d'en faire, j'en ai marre, et en septembre prochain je renonce à la présidence de "mon" association de concerts ; j'en suis vice-président puis président depuis 1998 il est vraiment temps d'arrêter.

En deux ans aussi, j'ai changé de chat. Cléo est morte, j'ai vraiment mal vécu ça, et maintenant il y a Gipsy, la tempête de la maison. Minimiaou est déjà là depuis presqu'un an et entretemps elle est devenue Miniwarrior :)


Également, en deux ans, ma vie sociale n'a juste plus rien à voir avec ce qu'elle a pu être avant ! Ma vieille bande d'amis historique, ceux que je connais depuis presque 15 ans, s'est réduite à peau de chagrin. Les gens s'éloignent, on essaye de garder le contact, mais ce n'est plus comme avant. Heureusement il y en a qui restent :)
A côté de ça, les nouveaux amis, la plupart connus grâce à Twitter, sont de plus en plus présents. J'aime beaucoup Twitter et j'assume totalement la place qu'il prend dans ma vie, et je suis content du monde qu'il m'a permis de découvrir. Je pense juste qu'il ne faut pas rester dans le virtuel et que Twitter n'est que le premier pas avant des découvertes dans la vie réelle. Mes sorties occupent toujours plus de temps dans mon emploi du temps et j'en viens à me garder des jours "pour moi" pour me poser à la maison seul. Si on remonte en arrière, il y a quelques années je fuyais le monde et je passais mes réveillons seuls... ça donne une idée du chemin parcouru (et je n'ai aucune envie de revenir en arrière) !

Il y a aussi ce qui n'a pas changé... et ceux qui n'ont pas changé. Et j'espère qu'ils seront toujours là.
Mais bon quand même, il s'en est passé des choses... c'est à tout ça que je pensais ce soir en me rappelant ce que je faisais le même jour, il y a deux ans :)

lundi 16 avril 2012

J'en ai marre

J'en ai vraiment marre.
Ça fait depuis presque un mois que je trimballe un problème que les médecins, aussi bien la généraliste que la gastro-entérologue, n'arrivent pas à régler. Ca ressemble à une longue gastro, depuis 4 semaines, avec quelques périodes de rémission.
Ça me pourrit bien la vie, ça m'a abimé les vacances à Cannes et ça me gêne pour travailler, et aussi pour sortir et voir du monde.

J'ai fait des analyses et des examens : rien. Tout est normal.
Les médecins ont pensé que ça pouvait venir d'un des médicaments que je prends pour mes problèmes chroniques (asthme, estomac), je les ai arrêtés successivement : ben non c'est pas ça, les problèmes continuent. Et là je viens encore de passer un week-end pourri, bloqué à la maison par ça. Marre marre marre.

lundi 27 février 2012

Apaisé

Je relisais les articles de blog de plusieurs de mes amis ; la plupart d'entre eux ont écrit des articles sur leur bilan 2011, et leurs perspectives pour 2012. J'ai failli, en janvier, écrire un article de ce genre... et finalement j'y ai renoncé. 2011 est à la fois une des plus belles et des pires années de ma vie, je n'ai pas envie d'essayer d'équilibrer le 1er semestre merveilleux avec le 2nd semestre bien cata.
La question c'est plutôt : aujourd'hui, dans quel état d'esprit suis-je ?

La réponse tient en un mot : "apaisé".

Il m'a fallu du temps pour accepter que j'étais seul. Que, probablement, celui que j'ai laissé partir ne me reviendra pas et qu'il va falloir faire avec ça, et assumer que je le savais mais que je refusais de voir la vérité en face. Il m'a fallu du temps aussi pour accepter le manque (de lui) que je ressens. Mais comme tous ceux que j'ai aimés, il a emporté définitivement une petite partie de moi. C'est ainsi que je suis fait, mes sentiments ne s'effacent jamais totalement.
Il m'a aussi fallu du temps pour comprendre qu'il ne fallait pas que je force mes sentiments, et que tomber dans les bras du premier venu n'était pas une solution non plus. Aujourd'hui je suis seul, ce n'est pas ce que j'aurais rêvé, mais je décide seul de ce que je fais.

S'il y a une chose que je déteste dans la vie, c'est subir, et ne pas comprendre ce qui m'arrive et ce que je veux... et cette phase là est terminée. Et, une fois tout ce trouble et ce bruissement enfin partis, je ressens enfin cette sorte de tranquillité que j'aime tant. Oui, "apaisé" est bien le mot :)

mardi 7 février 2012

Cette année, Cannes comme tous les ans

J'ai retourné longuement la question dans ma tête : aller à Cannes ou pas ?
Tous les ans, fin mars début avril je vais y passer une semaine. C'est rituel, pour moi ça marque l'arrivée du printemps et des beaux jours et j'y suis bien, dans ce petit hôtel familial où je vais tous les ans depuis 2004.

Mais l'année dernière, je n'y suis pas allé seul, j'y étais avec le loulou. La partie du séjour où il était avec moi a été brève, mais on en avait vraiment profité, et cela m'a fait des souvenirs pour longtemps. D'ailleurs, une magnifique photo de moi prise sur les hauteurs de Ste Maxime par le loulou immortalise ce moment.
Alors, après ça, je me demandais si j'aurais envie de revenir à Cannes et d'affronter les souvenirs de ces moments magnifiques, mais révolus. Pendant plusieurs mois je m'étais même convaincu que mes séjours à Cannes s'étaient terminés en beauté et que cela ne valait plus le coup de revenir.

Et puis, j'ai réfléchi. Certes il y a eu ces moments magnifiques ensemble, mais Cannes c'est _mon_ truc. J'attends ça tous les ans, plus encore que les vacances d'été. C'est un peu un point fixe, un moment sécurisant où je suis dans mes repères. Un endroit qui, pendant quelques jours dans l'année, me rend heureux. Mes trajets en voiture le long de la Corniche de l'Estérel me manquent. Mes piques niques Mc Do sur la plage me manquent. L'Ile Sainte Marguerite me manque aussi... La décision s'est imposée à moi. Non, ce n'est pas fini et j'irai cette année. J'ai un peu peur du moment où je passerais à Ste Maxime, mais finalement ça fait aussi partie des bons souvenirs là bas qui me donnent envie de revenir :)

Alors... hier soir j'ai pris mes billets d'avion Paris-Nice. Et au lieu de passer 5 ou 6 jours comme les années précédentes, cette fois je vais rester une semaine. Je suis vraiment impatient d'y aller.